vendredi 2 décembre 2011

La reprise d'entreprise, une aventure difficile mais passionnante

Il y a chaque année 60 000 reprises d'entreprises en France. Si cette solution semble plus facile que la création pure, elle ne correspond pourtant pas à une promenade de santé. C'est le résultat d'une étude de CCI Entreprendre en France et la Société générale, présentée le 1er décembre.

 " La reprise d'entreprise est un long parcours, humainement difficile et passionnant ". Voilà résumé l'aventure que connaissent les repreneurs, selon Yves Faucher, président de la CRCI (Chambre régionale de commerce et d'industrie de Paris). Une étude exploratoire*, menée par la CCI Entreprendre en France et la Société Générale, s'intéresse plus particulièrement au vécu des repreneurs après quelques années d'activité. Elle met en avant les écueils à éviter, et les bénéfices à en tirer pour ceux qui tentent l'aventure

 

"Marre d'avoir un patron"

Qu'est ce qui motive les repreneurs d'entreprise ? Parmi les réponses les plus courantes, le souhait de "changer de vie" et de réorienter son parcours professionnel, qui correspond souvent à la remise en question de la quarantaine... Mais aussi le besoin d'indépendance, pour ceux qui en ont " marre d'avoir un patron ", ou encore, tout simplement, l'envie de découvrir autre chose.

Et pourquoi pas une création plutôt qu'une reprise d'entreprise ? A cette question simple, les repreneurs mettent en avant la possibilité de dégager immédiatement un revenu, de minimiser leurs risques en reprenant une affaire qui a déjà marché, avec une clientèle existante, et un investissement de départ moins lourd (équipements existants).

Un chemin semé d'embûches

 

Etape par étape, l'étude pointe les principales difficultés rencontrées par les repreneurs, et prodigue quelques conseils, à savoir:
- Lors de la recherche d'entreprise, il convient de définir les bons critères (que vais-je reprendre ? dans quel secteur d'activité?...) pour réduire les possibilités et gagner du temps. A ce niveau, l'aide de CCI notamment, mais aussi du bouche à oreille, est précieuse.
- L'élaboration du business plan, qui "impressionne beaucoup", est une étape incontournable. Elle peut être elle aussi facilitée par une aide extérieure.
- La phase de négociation avec le cédant, souvent longue et " éprouvante sur le plan psychologique ". Le cédant a du mal à " lâcher son bébé". Quant au repreneur en herbe, il se rend compte que " la mariée est un peu trop belle ! "
- La recherche de financement : " les repreneurs choisissent majoritairement 'leur' banque ou celle du cédant, qui connaît déjà bien la structure.

L'importance des premiers pas

 

Une fois ces étapes franchies, et même s'il a toute la meilleure volonté du monde, le repreneur ne sait pas par où commencer ! Yves Faucher, président de la CRCI (Chambre régionale de commerce et d'industrie de Paris) insiste sur l'importance des débuts: "il faut avoir l'esprit commercial, car si on ne s'occupe pas de ses clients, on peut perdre 15 % de chiffre d'affaires dès la première année!". "La durée de l'accompagnement par le cédant ne doit pas dépasser trois mois, car sinon ça peut finir mal", poursuit-il.

Les entrepreneurs interrogés lors de l'étude reconnaissent, après quelques années d'activité, qu'ils se sentent fatigués, et souhaiteraient embaucher plus de personnel pour se dégager du temps. Malgré tout, ils sont globalement satisfaits, "se sentent maîtres de leurs destins".

Par Emmanuel Colombié pour LEntreprise.com, publié le


Lemoine Conseil accompagne ses clients repreneurs dans leur démarche de reprise

  • Aide au choix par des études financières, marketing et de faisabilité.

  • Accompagnement aux négociations

  • Aide à la recherche de crédit (plan d'affaires et prévisionnel)

  • Aide à l'installation dans l'entreprise (coaching du dirigeant)

  • Conseil au développement

 

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